
En blouse
Comme en peignoir,
Je joue du blues
Quand j’ai l’cafard.
Figés dans le temps,
Vous le trouvez lent:
Vous m’avez l’air dépassés
Alors qu’il ne fait que passer.
Pourquoi nourrir la peur
Si ce n’est propager malheur
Et bloquer les pensées
Qui nous permettraient d’avancer?
Les nuits blanches comme la lune
Transmettent des messages
À ses amis les plus sages,
Ceux gravissant la dune.
Qui dénie la nature
Se prendra un mur,
Qui délie les moeurs
Aura les honneurs.
Les idéaux, les hautes pensées
Sont sensées
Voir loin
Et non rester dans leur coin.
Le temps c’est de l’argent,
Le métal de sagesse,
Cette pétale de promesses,
Sales de faux jugements.
Avec une camisole
Je ne crois pas que tu rigoles;
Pour les mots c’est pareil,
Ils n’aiment finir en bouteille.
Si beaucoup se noient dans la solitude
Bien qu’y flotte aussi la quiétude,
C’est le flot du courant individualiste
Dans un fleuve productiviste.
Je veux mettre à terme
Plusieurs projets en germe
Contre cette calamité
Qu’est l’inéquité.
Briser un miroir,
Un espoir
Comme un cœur,
Vaut bien Sept ans de malheur.
Il pisse dans un violon,
Menteur comme un cochon,
Et fermant la porte
La solidarité est morte.
De vieux idiomes
Ont demandé mon diplôme:
J’ai sorti du PQ,
Ça ne leur a pas plu.
En écrivant ces rimes
Mon cerveau imprime
Chaque lettre, mot, phrase
Dans une certaine extase.
Je fais du sport
Sans faire payer mon corps
Et il n’en a pas honte
Car seule l’intention compte.
Depuis que je dors sans coussin,
Je n’ai plus besoin de couffin
Et je me réveille bien mieux,
Sans grincer comme un vieux.
L’argent n’est pas un dieu,
Pourtant il nous brûle les yeux
Et rend la vertu immonde,
Brisant les éternelles rondes.
Le jambon
A la tête dans le guidon,
Il se bat
Contre les abats.
Le hasard
Du chemin
Ou un as de l’art
Vers son destin.
La petite bête
Qui monte
Se croit ponte:
Elle a pris la grosse tête.
Une flamme
Peut accueillir un foyer
Comme brûler une âme
Ne sachant la maîtriser.
Le massage
Comme le grattage,
Un jeu de cordes
Pour que les vibrations s’accordent.
Pourquoi faire des enfants
S’ils naissent impuissants
À cause d’une dette
Contractée par de vieilles bêtes.
Certains muscles doivent s’étendre
Pour se détendre,
C’est pourquoi la gymnastique
Est une question philosophique.
Sortir de sa chambre,
De sa maison,
De son canton
Comme d’un mois de décembre.
Des selles
Aux flots éternels,
De la sueur
Au bonheur.
J’veux pas me réveiller
Sur mon lit de mort
Pleurant mon corps
Meurtri de travailler.
Le nez en l’air
Ils font mine de rien
Devant le ballet aérien
D’une terrible guerre.
Le roi des mouches
A besoin d’une douche
Pour se mettre dans le bain
De bon matin.
De fil en aiguille,
Je me coupe les cheveux
Comme je peux,
Même si je ressemble à une quille.
Marqué à vif
D’être incompris
Par l’hypocrisie,
Je cherche un écho alternatif.
Des paradis de pelouse
Pour accueillir la binouze
Car les jolies fleurs
Ivres se beurrent.
La peur
Du contrôleur
Coupe les ailes
Du rebelle.
Naufragés de l’Europe,
Noyés par l’Histoire,
Le radeau des bledards
Dérive: Ô la salope!
J’essaie d’instruire
Les bons et les pires:
Aux imbéciles heureux
Comme aux peureux.
On m’a donné un nom
Aux obscures racines,
J’ai goûté ses épines
Et j’en ai fait un surnom.
Gazelle
Et Crabe,
Aussi fidèles
Que les syllabes.

Entre deux mousses,
Tom Pouce
Sème les mégots
En bon guédro.
La foi
En soi,
Son contraire
Et l’univers.
Carpe
Et narval
S’écharpent
Pour un idéal.
Les nuages,
Un mirage
Aux merveilles
Du soleil.
Des copines,
Des grimoires
Et des histoires
En vitrine.
La joie
Et la tristesse,
Les droits
De l’ivresse.
Les homonymes
Miment
Les espoirs
De leurs miroirs.
On aime
La flemme
Délivrant
Du temps.
Les extrêmes
Passent crème
De la musique
Aux éthiques.
Sage
Comme une image,
Le symbole
En a ras le bol.
À l’usure,
On signe
L’indigne
Luxure.

J’ai une dent
Contre l’argent
Comme la petite souris
Quand j’étais petit.
Des cheveux blancs
À se ronger le sang,
Meurtris
Par le déni.
Le roi des mouches
Et le roi des anges,
Quel sacré mélange
Pour qui louche.
Le fruit
De la gourmandise,
Une friandise
Pourrie.
La passion
Du christ,
Une dévotion
Égoïste.
La vie
Et la poésie
N’ont pour limite
Que les mythes.
Le monde
Mathématique,
Une onde
Symbolique.

Je fane
Comme une rose
Devant la prose
De ces ânes.
Fuis la routine
Et le superficiel
Sur la voie divine
Jusqu’au 7ème ciel.

Quand les immoraux
Font la morale,
Les héros
Sont bancals.

Le petit doigt en l’air,
Comme une antenne,
Je capte, à des années-lumières,
Mon ange gardienne.
Cette banalité me donne des abcès:
Ce n’est pas un procès;
Il ne faut pas le prendre pour Soi,
Ce n’est qu’un constat.
Je préfère l’Être
Et les mots
Au paraître
Et à l’égo.
Quand le diable a le dos tourné
Le génie joui de sa liberté,
La magie l’envie de son bonheur
Et des cendres renaît un lit de fleurs.
Y en a marre de consommer
Des produits empoisonnés,
Naturellement la terre est riche,
Pourtant l’apprenti sorcier triche.
La création est concrète,
L’étude est abstraite:
L’une élague,
L’autre divague.
L’âme sauvage
N’a pas d’âge
Mais se ride
Quand elle est aride.
Quand l’hiver
Est rude
Il signe le prélude
Du velours de verre.
De sa fusée le poète
Explore et enquête
Les maux qui alimentent
Les espoirs qui nous hantent.

En France, on a tellement de droits
Qu’on passe ses journées aux devoirs
Pour démêler un tas de lois
Sous peine de se faire avoir.
J’me suis évadé dans des soirées folles
Mais l’inconscience j’en ai ras le bol,
J’veux faire quelque chose d’utile
Avant de finir tout seul sur une île.
Mon organisation
Garde une part aléatoire
Ouvrant aux déboires
En mal de compréhension.
Pendant que le temps passe
L’écran prend toute place
De la mémoire
Et des espoirs.
Passer sous une échelle
Vu du ciel:
Ne pas prendre le train en route
Aveuglé par un doute.
Depuis que j’ai mis les voiles,
Je m’en revêt comme une étoile,
Cette philosophale lumière
Au sein de la matière.
On part en vacances
Pour se payer un confort
Qu’on ne peut s’offrir encore
En notre chère France.
Vous n’adorerez point d’idole
A besoin d’une antenne parabole,
Du sensationnalisme d’état
Un déluge humain s’abat.
Je sonne les cloches,
C’est moi, le bossu de Notre Dame,
Le chevalier des belles âmes
Comme des moches.
La terre promise,
Une terre qu’on idéalise
Plus qu’elle n’a d’apparence
Ni d’appartenance.
Les mots, eux,
Ne sont pas peureux
Ni ne s’achètent:
Demandez à Hachette.
Les parents en retenue
N’assurent ni la charge,
Ni la rage
Des fruits défendus.
L’engagement poétique
Est un cri politique
Où l’artiste plaide la beauté
D’un monde aux airs viciés.
Un cadre idyllique,
Un noir biblique,
Un blanc béni:
Un sain d’esprit.
Le massage
Soulage,
L’exercice
Dévisse.
L’alchimiste
N’est pas un fumiste
Ni un guignol,
Il bricole.
Se tourner les pouces
Nous devrions tous,
Pour passer le temps
Sans dépenser d’argent.
La voix du cœur
N’a de pareille
Ni besoin d’oreille
À bon entendeur.
On s’adapte à ce train-train
Comme un rien
Et on s’engraisse
Avec la vieillesse.
Sans chair,
Un enfer
Sans fin
Ni besoin.
Une mairie, des champs
Et une église, faute de gens,
Font l’office
D’hospice.
Les enfants de la nature
Ont la tête dure,
Ils font des histoires
De n’importe quels espoirs.
Si j’ai besoin de dormir
Je dormirai,
Et je rugirai
Si j’ai besoin de rugir.
On se demande quoi faire
Dans le monde des affaires
Jusqu’à perdre la tête
Et creuser sa dette.
L’Âmour,
La lumière de toujours,
Se lève le matin
Et nous tend la main.
La musique universelle
A le souffle court:
« Au secours,
Voilà les labels! ».
L’Âmour offre ses ailes
Et rend la vie belle
Aux chérubins
Qui s’ouvrent les mains.

Dans un monde de Bisounours
Gouverné par les bourses,
On devient hors-la-loi
Pour boucler les fins de mois.
Du paon en éventail
Au dragon en écaille,
Une différence:
L’indifférence.
Une pulsion
De seconde
Dans le monde
De la passion.
Le serpent
Siffle, indécis;
L’éléphant,
Calme, réfléchit.
Les protocoles
Se répètent
Et on s’y colle
Telles des bêtes.
Buffle
Et taureau
Insufflent
Le terreau.
Les plantes
Et les animaux
Chantent
Au-dessus de l’eau.
Le bien
Et le mal,
Un destin
Paradoxal.
Comme les gamins,
On fait des dessins
Dans la rue
Des petites vertus.

Une araignée au plafond,
En désespoir de cause,
Des bas fonds
La seule rose.
Les trésors
En cage
D’or
M’enragent.
Je fais du sport
Parce que mon corps
En a besoin
Et il me le rend bien.
La gourmandise,
Une friandise
Coûtant cher
À notre chair.
L’école
Apprend deux trois bricoles
Sans intérêt
Pour le porte-monnaie.

On s’adapte
À ce qu’on capte
Au grand damne
De mon âne.
Business
Et santé,
Une promesse
D’incompatibilité.

Le coq
Conditionné
Est imposé
Aux sans-frocs.
L’humour
A un drôle
De rôle
De nos jours.
Quel honneur
D’être le roi
De la joie
Et de la fureur.
Je pense
Donc je réfléchis,
Je danse
Donc je suis.
Les mouches
Sont des ouvrières
Peu farouche
Qui ne coûtent pas cher

Je lève le pouce
À la santé
De la douce
Solidarité.

La banquise
Est sacrifiée
Sur l’autel de la bêtise
Sanctifiée.
Brut de cœur,
À fleur de peau,
J’aimerais vous sortir de l’eau,
Vous montrer la bonne heure.
Dans la vie,
Tout le monde cherche sa voie
Sans se douter que toutes les voix
Mènent au paradis.
Quand la nuit s’agite,
Ça bouillonne dans la marmite,
Ça mijote des vers
Pour savourer l’enfer.
J’ai besoin de place,
Pas d’un palace,
Juste de quoi vivre
Sans finir ivre.
La nuit porte conseil
Comme au jour le soleil
Qui rayonne de sa lumière
Du plomb jusqu’à l’éther.
Les bains de foule
Me prennent comme la houle
Déchirée par des vents contraires
Inconscients d’être dans la même galère.
Depuis sa rocking-chair,
La Marie millénaire
Berce nos idées
Afin de les faire fructifier.
Petit à petit l’oiseau fait son nid
Mais l’enfant du court circuit,
Noyé dans l’obsolescence à venir,
S’essouffle face au devenir.
Quel gâchis de potentiel
L’école de la vie sacrificielle
Réduisant la nature intelligente
En une bête obéissante.
Pendant 20 ans j’étais perdu
Dans un monde aux sens distordus
Que pourtant j’aimais
Même s’il me désespérait.
À vingt-quatre ans je suis retourné en enfance
Et les livres m’ont donné la chance
De m’ouvrir
Et de me découvrir.
Enfant du bonheur,
Je martèle de ma tête, de mon cœur
Et de mes tripes,
Le tambour des principes.
Le paresseux
Fera de son mieux
Pour se reposer
Sur la gravité.
Des chanteurs, en symbiose,
Fusionnent dans une danse, l’osmose,
Jouant sur un fil harmonique
Datant des siècles préhistoriques.
Le pêché mignon,
Quelle sacrée invention
Pour qui badine
Avec la vie enfantine.
On s’immole
Pour des idoles
Pendant que la vie
Malgré tout sourit.
Si Joe sature
C’est qu’il y a un os,
Une bosse
Contre nature.
Combien de martyrs
Devront mourir
Avant que l’exemple du Christ
Ne réveille l’excentrique égoïste.
Si s’asseoir est une habitude de bourgeois
C’est qu’à force le genou ploie
Sous le joug de la méprise
Et de la gourmandise.
Vide de fonds,
Le cœur de l’histoire
Fait le trottoir
Et tourne en rond.
J’ai la vie comme passion:
Une éternelle inspiration
Que j’exprime
À travers ces maigres rimes.
On a donné la langue au chat,
Il a bouffé le patois
Et nous a appâté avec du fromage:
Quel dommage.
Les mots étaient déjà nés,
Je ne les ai pas inventés
Et ils survivront encore
Bien après ma mort.
À l’école de Merlin,
On étudie la poudre de perlimpinpin
Sans savoir pourquoi
Ni par quelle loi.
Mes chaussettes se décomposent
Sous le poids qui nous composent
Moi, mon corps et mon baluchon
Qui pèsent comme du plomb.
Qui vole un œuf,
Vole un bœuf:
Une fois cassé,
Mille fois réparé.
Au lieu de s’élever,
De grandir,
On se fait gaver
Et vomir.
La femme louve
Sauve des douves
Les pêchés
Noyés.
Un petit coin de paradis,
En Charentes m’a-t-on dit,
Abrite une belle famille
Régalant les papilles.
Je fais la prière
En me roulant par terre
Pour la remercier
De sa gravité.
Coule la France,
Croule sous le papier rance,
Les papiers gris
Et les parterres fleuris.
Les mots m’ont sauvé
De l’enfer qui m’a élevé,
Une renaissance
Grâce aux sens.
Le tour du monde
En un clic,
Une odyssée épique
Sans bouger d’une onde.
Les yeux dorés du soleil
Recèlent bien des merveilles
Même s’ils sont marrons
Comme les cochons.
Il y a un ver dans la pomme
Rongeant en solitaire
Toute graine salutaire,
Mais il n’y a pas mort d’homme.
On perd la face
Et on s’efface,
Manquant de tact
Au contact.
Le tigre
Dénigre
Le lion
Et sa prétention.

L’abeille
Et la tortue
Veillent
Sur la vertu.
Le crocodile,
En orfèvre,
Assimile
La chèvre.
Beaucoup de stress,
Peu de prouesses
Pour les rois
Du monde plat.
Cheval blanc
De l’espoir;
Cheval noir
Des boniments.
L’âme
Du monde,
Une onde
Iconogramme.
Les corps
Sont vivants,
Les sentiments
Sont morts.
L’homme et la mouche,
L’évolution
Et la révolution
D’une même souche.
La méditation
Contemplative,
Une connexion
Intuitive.
En bois,
En pierre,
En lumière,
En soi.
La paix
Se fait des idées
Comme jamais
Par le passé.
L’alchimie,
La philosophie
Des sciences
En conscience.
Les gens
Pansent
Leur panse
De médicaments.

La joie douloureuse
Bouleverse
La haine amoureuse
Et toutes les herses.
Le cake
Fait la tronche:
Le punch
Sent le teck.

La gravité,
Un allié
Difficile
Lorsqu’on est fébrile.
Frères
Et sœurs
Désespèrent
De bonheur.
Les vêtements
Sont dépendants
Des modes,
C’est pas commode.
Quand l’hiver
Est rude,
Il siffle le prélude
Du velours de verre.
Lorsqu’il n’y aura plus un radis sur Terre,
L’humanité connaîtra le sort de Déméter
Cherchant sa petite colombe
Jusqu’à sa propre tombe.

Sans rire,
Il m’arrive
De sourire
À la dérive.

Sans verdure
Ni desseins,
Le devin
Lit dans les ordures.
Ces poètes-là, voyez-vous, ne sont pas d’ici-bas : laissez-les vivre leur vie étrange ; laissez-les avoir froid et faim, laissez-les courir, aimer et chanter : ils sont aussi riches que Jacques Cœur, tous ces fol enfants, car ils ont des rimes plein l’âme, des rimes qui rient et qui pleurent, qui nous font rire ou pleurer : Laissez-les vivre : Dieu bénit tous les miséricords, et le monde bénit les poètes.
ARTHUR RIMBAUD, « DES ARDENNES AU DÉSERT »
À propos de Sam Lefroussar Muey
Poète de la Vie d’aujourd’hui, puisque celle d’hier est déjà passée, et demain n’est pas encore écrit.
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