

Au gré du vent et du vivant:
Après avoir préparé mon baluchon
Je m’en vais léger comme un chaton
Papillonnant en quête d’inspiration
Et faisant la fête aux passions
Qui se répètent et nous dévorent
Comme l’illusion des cités d’or.
L’objectif n’est pas de compter
Mais de s’unir à la solidarité,
Aussi vieille que le monde, ancestrale,
Et redoutée de la société vénale.
Poussant les portes mystérieuses
Et m’accordant à l’énergie radieuse,
J’embrasse la vie de mon cœur
Faisant fi de cette fichue peur.
Petit frère de l’humanité
J’y espère réciprocité.
J’entre à l’école buissonnière,
Je me délasse et me mets à nu
Dans l’infini du vaste inconnu
À la recherche des repères.

La comptine des ondines:
Sur les grands chemins,
En cherchant une rivière,
Le flot nous siffla à l’oreille
Dansant de ses serpentins.
Nous nous élançons alors vers une clairière
Nous offrant une voûte sans pareille.
Là, la belle et claire
Rythmée par ses remous tranquille
Est cajolée par son lit de pierre
Dans un éternel battement de cil.
La tête dans les étoiles,
Funambule sur un fil de lierre,
Tel un enfant devant merveilles,
Tel un peintre devant sa toile
Je dessine dans la langue de Molière
Ces nuances de vermeil.
De jeunes fol
Pompant l’air,
S’ennuient et batifolent
Sans raison ni aucun but.
Mais voilà que se porte volontaire
Ma mie contre l’inéquitable lutte.
Les pieds dans la vase,
Arrachant les vilaines algues,
Comme un bulldozer elle rase
Cette mauvaise blague.
N’ayant de meilleure idée
Que d’aider notre Terre,
Et malgré la poussière
Je m’y suis jeté
Tel un petit frère.

Rhétorique dialectique:
Pour composer un poème
C’est pas si compliqué,
Il suffit de connaître un thème
Et de le faire rimer.
Pour les rendre bohème
Il reste à le chanter
Qu’ils s’éveillent et s’émerveillent
Devant la beauté naturelle
De ce qu’ils ont sous le nez,
Colorer telle une aquarelle
Leurs mélancoliques pensées.

Le trou noir de l’espoir:
La vie serait comme un songe,
Une vérité tissée de mensonges,
Un ordre dont la structure dérange,
Un désespoir affublé de louanges,
Une logique dénuée de cohérence,
Une harmonie composée en dissonance,
Un idéal auquel on renonce,
Une question avide de réponses?
Jours et nuits sont des paradoxes
Quoiqu’en pensent les orthodoxes,
Et si notre pensée est un désastre
Ce n’est pas la faute des astres.
Aujourd’hui l’odyssée d’Homère
N’est plus que l’ombre d’une chimère
Au grand damne de nos ancêtres,
De leurs legs, depuis le Verbe Être.

Le show du clodo:
On entre sur scène,
Encore personne au micro.
Seule la présence du piano
Prévient de l’arrivée prochaine
D’une belle et fabuleuse sirène,
D’un original et puissant maestro
Ou d’une majestueuse reine
Aux éclats d’un pur joyau.
Nous bouleversant de ses mots
Jusqu’en perdre haleine
Et pleurer comme Madeleine;
Pris par la vertu des vibrations
De joie transfusant nos veines,
Que l’expérience a fait sienne
Sans lui en laisser l’option
Malgré ses bienveillantes intentions.
En absence d’honorable mécène
Au sein de notre population,
Manquant de compassion,
Elle en a connu des vilaines.
Qu’à cela ne tienne,
La coupe est pleine:
C’est le temps de l’action
Et d’exprimer nos passions.
Car il n’y a d’âme humaine
Qui n’en vaille la peine,
Ni ne mérite raison,
De vivre en communion
Sur une planète saine
Avec ses semblables, ses compagnons.

Nique pas ta mer monsieur le maire:
Une seule et unique chaîne
Lie pour un instant éphémère
Des milliers d’âmes humaines
Exprimant leur sentiment amer
En faisant les gais trouble-fêtes;
Cette fois-ci, ni pour se complaire,
Ni pour s’évader de notre planète,
qu’ils aiment, qu’ils ont dans la chair;
Mais afin d’ensemble chanter justice
Contre cet incompréhensible enfer,
Pourtant sous couvert de la police,
Que combat chaque vie sur Terre.
Seuls, en famille ou entre amis
Ils sont debout, marchent, s’allient.
Peu importe de quoi ils ont l’air,
Ils dansent au rythme de la nouvelle ère.
Cependant, coupé par un mur publicitaire,
Des boucliers, des casques, des blindés,
Se précipite le reste du monde, isolé,
Dans un silence désorganisé, victimaire.
Sourd comme une autruche qui s’enterre,
Un troupeau de mouton sans direction,
Engloutis et manquant cruellement de lumière,
Ils avancent vers la date de péremption
Des scénarios imposant leur bergère,
Débordée devant la pesante cacophonie
Du nombre épuisant de commères
Annonçant les préceptes d’une zizanie.
Dans l’ombre, le vieux loup patibulaire,
Des doux agneaux volant les ailes,
Fourbe, il brouille les pistes, les repères,
Et sème le hasard qui les scellent
À la surdité de leurs vœux élémentaires.

L’échalote se pelote:
Elle était bonne
Et tout aussi conne
Cette blague
Pourtant vague.
Les œillères
En serpillière,
La croûte
Lutte en banqueroute.
Tel un âne
Il ouvre les vannes
De sa cruche,
Dure comme une bûche.
Et la rousse
Embrasse sa mousse,
Il y sème
Cette foutue crème –
Sa pommade
Assaisonne la salade.
La vache
Qui tâche
Tel un chien
Au panier met la main.
La garce,
Le dindon de la farce,
Si tarte
Qu’il faut qu’il parte
Sans un bisou
Les jambes à son cou.
Alors la mie
Sent l’œuf pourri,
Le veuf
Soupir comme un bœuf,
Le boomerang
Revient dans sa langue:
Quel pigeon
Au retour du bâton.
L’histoire
S’en fend la poire,
Le porc
S’en remet encore.

Dreaming like Martin Luther King:
Cette nuit j’ai fait un rêve
Dans lequel nos grèves
Nous offraient une trêve
Afin de prendre la relève
De l’époque dite moderne
Un ramassis de balivernes
Aussi sombre qu’une caverne
Lorsqu’on a pas de lanterne.
Que de belles promesses
Censées apporter richesse
Nous bercent dans l’ivresse
D’un miracle à la détresse.
Il n’y a que la diversité
Qui peut nous sauver
De la fosse aseptisée
De ce monde asphyxié.
Standards de l’extrême,
L’air doux comme la crème,
D’un unique et royal barème:
La vérole maline d’un système.

J’accuse la buse:
Monsieur le président,
Exploiter les migrants
N’est pas digne d’un chef
Qui possède les clés du fief.
Ce sont des êtres humains
Qui ont aussi des besoins
Et c’est manquer de respect
De les prendre pour des déchets.
S’ils quittent leur chère patrie
C’est qu’ils y ont bien réfléchi,
On ne quitte pas sans raison
Sa famille, son foyer, sa maison.
Bien sûr, ils doivent se nourrir.
Qui voudrait naturellement
De ses forces se voir affaiblir
Alors qu’on a tant.
Que dire de notre honneur
Si malgré nos riches moyens
Nous ne pouvons prendre soin
De nos pairs et de nos sœurs.
Maintenant, parlons d’éducation:
Ce n’est point un avantage,
C’est une fierté, un héritage,
Non une obsolète opération.
Monsieur le président
Il faudrait que votre gouvernement,
Une fois pour toutes, arrête
De nous traiter comme des bêtes.
Vous ne gagnerez jamais rien
En restant muet aux appels,
En vous montrant cruel
Envers les autres et les anciens.
Vous n’avez aucun droit
D’imposer vos injustes lois
Et de délivrer à l’abandon
Ces filles et ces garçons.
Nous sommes très nombreux
À ne pouvoir encore souffrir
Du gâchis qui ne cesse de sévir
Par la gourmandise des orgueilleux.
Il serait cruellement égoïste
De fermer notre cœur
Aux gens vivant malheurs,
Nous rapportant aux fascistes.
Enfin, pour toute conclusion,
Vous ne méritez votre fonction
Si vous pensez que l’exclusion
Est belle et bien une option.

Reconnaissance en conscience:
Je ne vous remercierais jamais
Assez de ce qu’il s’est passé,
Comme quoi il ne faut pas céder aux plaies
Ni surtout se considérer cassé.
Votre cœur est là, il peut se réparer,
Avec un peu de Foi –
Elle ne cédera pas.
Il n’y a que vous pour le décider
Pourtant vous avez l’air à plat.
C’est que ce monde est usé,
Il nous met tous à bas:
Il serait temps de se regarder
Et de se demander pourquoi.

La poussière face au désert:
Il était un petit bonhomme
Qui avait un bel idéal
Vraiment pas banal
Pour cette petite pomme
À peine sortie de l’hôpital.
Personne ne s’en étonne,
Se vautrant comme des morfales,
C’est qu’ils en tiennent une bonne,
Ne pensant qu’à leur fringale.
Il souhaitait refaire le monde,
Sans pour autant faire un scandale
Ni qu’aucun, contre lui, ne râle,
En harmonie avec les ondes.
Toutefois son idée géniale
Ne sortira pas de la malle
Même s’il se donne du mal
Pour dépasser la nature animale.

L’ombre et la lumière:
La vie n’a pas qu’un seul visage,
Magnifiée par ses multiples facettes,
Parfois cachée derrière les mirages,
Elle nous offre d’innombrables recettes.
Il ne tient qu’à nous de faire preuve de convivialité,
Et d’ouvrir notre cœur en acceptant son hospitalité.

Éléments pas si différents:
Sur Terre, dans l’Eau, contre le Vent, sous le Soleil,
Nous sommes tous pareils.
Pourtant nous faisons couler le sang
En mettant nos vies entre les mains d’appareils
Qui ne servent que les puissants
Dont l’Histoire nous conte les règnes.
Mais nous nous comportons comme des enfants
À qui il faudrait donner une châtaigne.

Rencontre et malencontre:
Quelle était jolie cette fleur
Même si j’avais peur
De la faire flétrir,
De ne rien lui offrir.
C’était un jeudi soir,
Je bossais à saint Médard,
Je venais de finir le boulot
Et j’allais prendre le métro.
Je descends sur la rame
Lorsque je dépasse cette dame,
Talons, collant et manteau
Lui descendant au bas du dos:
De deux marches en deux,
Elle n’avait pas froid aux yeux
Et déjà si élégante
Qu’elle m’était attirante,
Pis dans mon habitude
Je fus touché par cette attitude
Et mon cœur se mit à battre,
Brisant sa tombe d’albâtre.
J’avais inspiré
Cette charmante beauté!
À la dérobade
Je sentais l’escalade,
Elle me vit passer,
Me suivit
Autant que je fuis
Comme si j’allais trépasser.
Je m’arrête comme toujours,
Elle me tourne autour,
Même si j’ignore ses regards
Les yeux dans le vide, hagard.
C’est que ces délices
Éblouissent
De son affection
Mes tristes émotions!
Touché
Coulé
Par tant d’amour
Lorsque je me sens si lourd,
Je bouillonne sur des braises
Tout à fait mal à l’aise
Je me sens nu
Comme une vulgaire statue
Devant cette rose
Qui fait rougir ma prose
Et me refroidit
Comme la pluie.
Pendant qu’elle danse
Avec assurance
Autour de moi,
Paumé et pantois,
Le métro arrive
Autant que je dérive,
Et je monte
Tout fêlé de honte.
Enfin, j’ai pris le train,
Seul comme un putois
Dans le désarroi,
Pour cramer un joint.
Encore aujourd’hui
Je me dis
Que j’aurais pu faire honneur
À cette jolie fleur.

Coquille vide au gros bide:
En observant une grande maison lumineuse,
Si présente qu’elle impose le vertige,
Je fus étonné d’y entrevoir des ombres silencieuses
Fuyant le labeur de leurs propres litiges.
Dotés à leur insu d’ingénieux membres fantômes,
Ne souhaitant plus répondre à l’appel,
Témoins des traumatismes et leurs syndromes
Ressuscités au présent par l’oubli, à la pelle.
Comme un involontaire courant contraire,
Se complémenter leur paraît abstrait, impalpable,
Se voyant mais ne se regardant guère,
Leurs points de vue les opposant, les accable.
Ils se laissent donc grelotter au gré du vent
Et traînent leur boulet en baillant aux corneilles,
N’osant à peine tinter leur incontrôlable grincement
Sous les charmes du marchand de sommeil.

Récifs pensifs:
Quel voyage
En portrait de paysage,
En radeau,
À vol d’oiseau.
Je plane
À dos d’âne
Au vol
De la coupole
Et l’avion
Nage le papillon
Se grille
Âge en vrille.
Je marche
Vers la grande arche
Au pieu
Des bottes de 7 lieux
En rappel
De la nacelle
Cent brasse
Prendre sa place
Le pouce
Et pourtant tous
On s’en va,
Quel Panorama!
Ils naviguent
Sur la gigue,
Ouverts
Comme l’étoile de mer.
Des remous
Jusqu’à la proue,
Je stop,
Ils galopent.
L’aiguille
S’en tortille
La vague
Abonde et divague.

Upcoming trembling:
I thought i was a tree
But you’ve been disturbing me
And you made me realize
What was in front of my eyes.
You’re shaking my roots
It’s showing me the loots
Of the true paradise
Which helps me to rise.
Spreading the seed
Is what we really need,
So we can move forward
With our cheerful ward.
Without any glove
I’m renting the love
Which I am able to read
On the roads that I lead.
I want to grow up,
I’m trying to move up
And to become a flower
Just like your brother.
Playing with the dice
And breaking the ice,
I need to give it a try
Or I will end totally dry.
I have lots of dreams:
I want our beautiful wishes
Dancing so they see beams
And do not end up with trashes.
If you need a proof,
To tell you the truth,
I’d love everyone to host
So that nobody get ever lost.

Remue-méninges du singe:
La branlette
De mes cuisses
c’est chouette
Comme ça glisse:
Nul besoin de se fatiguer à faire
Bien chirurgicalement braire
Pour le soin mérité de plaire;
Ni de se lustrer
Tel un lavabo,
De s’illustrer
En moulinant à vélo.
Quasimodo
N’aurait pas dardé,
Si Rollo,
Voulant l’excommunier,
L’avait formaté
À la moderne, au porno.

Terre-Mère:
Mes poèmes viennent d’une graine
Totalement dénuée de haine
Car une belle et naturelle lumière
A brisé mon cœur de pierre
M’incitant à partager
Dans l’espoir de guérir votre morosité,
Qu’on puisse danser tous ensemble
Sur cette planète qui nous ressemble.

La nature humaine se promène:
Avec ma BM double-pied,
Quand le matin y caille,
Pas besoin de gratter,
Pas moyen qu’elle déraille
De perdre les clés,
Elle n’a pas de verrou.
Elle démarre sur les chapeaux de roue
Sans risque de crever,
Et elle ne chipote
Sauf peut-être à la Pentecôte,
Mais elle peut rouiller
(Voir les conditions
Prévues à l’utilisation).
Quelle économie!
Ni vidange, ni huile,
Ni même de pile,
Jamais de roulis
Qui ne soit voulu.
J’espère qu’elle vous a plu,
Demain elle sera aussi neuve qu’hier,
Ce sera son anniversaire…

Flexion mentale, extension philosophale:
Crois-tu que nos ancêtres les sages Grecs Anciens
Avaient uniquement le culte du sport?
Leur savoir cachait bien plus de trésors,
Après des tempêtes de sable, pris pour des Païens.
Il serait raisonnable de quelque peu dépoussiérer
Au travers du verre, à la loupe, votre corps
Faisant partie du même sablier, de son côté.
Il se sentira insufflé d’un électrisant essor
Qu’il mérite naturellement en tant que fidèle allié
Ce qui l’encouragera dans son éternel effort,
Précieux présent du temps qui nous est accordé.
Au fond des mers, il faut s’engloutir et creuser
Avant de découvrir les fabuleuses myriades d’or.

Un séjour sous de beaux ajours:
Au moulin de Grandry,
On porte attention aux fourmis.
Sans oublier les plantes,
Suffisamment galantes
Pour mettre à disposition leurs bienfaits
À qui aime et s’y plaît:
Coquelicot, origan,
Sureau, reine des champs!
Au moulin de Grandry,
On ne voudrait perdre une once de ronce
Ni une pelure de sciure:
On chanterait l’ode du chénopode,
On se ferait volontiers l’apôtre du petit épeautre,
Mais on ne pourrait devenir fou pour du tofu.
Au moulin de Grandry,
On s’émerveille aussi de l’eau qui coule des ruisseaux,
Des ragondins qui croisent notre chemin,
De la toile de soie, de l’essence de bois et cetera…
Au moulin de Grandry,
J’y ai bien grandi
Sans y passer toute la vie:
Difficile de tomber en rade de sève
Avec une tartinade de fèves!
Quelques noisettes, un verre de surette
Et c’est reparti.

Un sentier battu méconnu:
Il était un monde de poussière
Lesté d’une chape de plomb grise
Où les pensées minées gisent,
Saturées de sentiments amers.
Un homme ne savait que faire
Pour sortir de ce foutu labyrinthe
Sans pour autant qu’il ne s’éreinte
Ni perde ses précieux repères.
Il prit donc la route et croisa la Mère
Qui s’affligeait mille tourments,
Comme toute bonne maman
N’ayant pas développé son flair.
Puis il rencontra le Père,
Empêtré dans son confort,
L’air moins vivant que mort
À force de se complaire.
Enfin, il tomba sur un Frère
Cherchant lui aussi l’issue:
Ils ne furent point déçus,
Chacun, de trouver compère.

Paradoxe des équinoxes:
Oh quel somptueux et délicat pique-nique
Que compose cette jeunesse enchantée,
Dans ses déboires, hautement perchée:
C’est véritablement, et aussi, tragique.
Portée par le bruit de l’eau, elle badine,
S’imaginant dans une belle harangue
Qui pourtant, visiblement, tangue:
Inconsciente de sa propre sourdine.
De la fabuleuse fête, elle se fait l’apôtre
Bien rangée, en troupeau ou en file,
Aux côtés des déchets qui s’empilent,
Et dans lesquels elle se vautre.
Allègrement détendue, elle batifole –
Sous l’œil protecteur de la chère flicaille –
Frêle et cassante comme un brin de paille,
Elle se berce et se biberonne à la picole.
Toute la sainte soirée, la belle funambule,
Une lumière de plaisir dans les yeux –
Si terne qu’elle ferait fuir les plus odieux
À la vue de ces informes monticules -,
Le visage clair, les intentions pures,
Elle valse au son de la lyre
Dans un morne et saccadé délire
Au risque de provoquer une rupture.
Elle est dupée par le paon et ses jolies plumes
Qui l’hypnotise avec ses faux cils;
À la longue, devenue sénile,
Aveugle même, tellement elle s’enfume.
La douce nuit dans son duvet, grave
Son chant éternel couplé aux cuivres,
Rauque et faux, puisqu’elle est ivre,
Perdue, sombrant dans sa déprave.
La richesse colorée de ses pétales;
Que le divin breuvage, à grand flot, arrose;
Petit à petit, subtilement, se décompose,
Et puis, enfin, dans le caniveau s’étale.
Pendant qu’elle fredonne à tue-tête,
Ses sens, en pleine extase, s’inhibent,
Et son pauvre foie s’imbibe
Comme dans nos abattoirs: la pauvre bête.
Les lueurs argentées de la lune l’enlacent,
Lui prêtant sa robe scintillante et riche;
Bien que ce soit une élégance postiche;
Car, au contraire, l’inconscience l’encrasse.
De bon cœur, elle sourit aux blagues
Malgré ses allures un peu gauche
(C’est le prix à payer pour la débauche:
Quant on manque de repères, on divague).
Innocente, elle vibre, danse, et pulse,
Emportée par l’euphorie, elle en titube,
Sans le relier au liquide qui l’entube;
Et se retrouve à comater, elle convulse.
Quel honorable avenir pour la jeunesse
Se rendant malade puisqu’elle s’enquille
Du poison jusqu’à ce qu’elle en dégobille,
Précipitant ainsi la repoussante vieillesse.

Dove’s love:
I think I should bet
I’m just a guy you met
And you’re a shooting star
Leading her way so far.
It’s probably useless
Getting your access,
You saw so much
I’m just a crutch.
These are the facts
I’m learning a lot
With your loving contacts,
Singing the right note.
I think I should bet
I’m part of the set
And I shouldn’t force
To put you into divorce.
I really have no need
Thinking how to feed
Your feeling of freedom,
You earned enough wisdom.
This is the big truth
You grown so fast,
Even if you’re youth,
You make people blast.

La colombe et l’hécatombe:
Monsieur Colomb,
Ne venez pas à Lyon,
Ce n’est pas votre empire
Ne faites pas le vampire.
Le sujet de la migration
Est un sujet sérieux,
Le repousser du pieu
Ne résoudra la question.
À faire miroiter l’écologie,
Il n’y a point de prime,
Y supplanter la technologie
N’abîmera que nos cimes.
La question du logement
N’a cure de vos ménagements,
Le cercueil de l’immobilier
Est déjà bien trop concentré.
Nos très chers citoyens,
Déjà au bord du ravin,
Se goussent de l’organisation
Et non de vos malversations.
L’abondance du gâchis
Occulte trop nos potentiels,
C’est un fait bien réel
Auquel personne ne survit.
Prenez donc considération
De cette humble intention,
L’urgence de ces grands enjeux
Ne veut rien aux envieux.

Casse-tête un peu bête:
Papadou avait l’air
D’un bon et beau chou
Mais j’ai découvert,
Malgré lui, qu’il était mou
Comme à l’envers
Marchant sur ses genoux.
Il s’est chiffonné,
Je me suis brouillon
Entre mes idées
Et celles du daron.
Il a pas aimé
Que je lui fasse la leçon
Il a pensé
Que je le traitais de couillon;
J’en suis blessé
Parce qu’il a bon fond,
Sans empêcher
D’être un bouffon.
Il se rend pas compte
Que j’ai poussé l’bouchon,
Qu’il se fait honte
Et qu’il a manqué un wagon.
Papadur, égoïste
Excentrique, est sûr
D’être un alchimiste
En pleine mesure.
Chaque être humain est une œuvre en devenir qui, lentement mais inexorablement, progresse vers la perfection. Chacun de nous est une œuvre d’art incomplète qui s’efforce de s’achever.
Elif Shafak, « Soufi, mon amour »
À propos de Sam Lefroussar Muey
Poète de la Vie d’aujourd’hui, puisque celle d’hier est déjà passée, et demain n’est pas encore écrit.
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